Le consortium dominé par EDF a remporté l’appel d’offres pour la construction du plus grand parc d’éoliennes en mer de l’Hexagone. Situé au large de la Normandie, son inauguration est prévue pour 2031.

En association avec le Canadien Maple Power, le fournisseur d’électricité a réussi à se démarquer de la concurrence d’Ocean Winds (coentreprise entre Engie et le Portugais EDPR), l’Espagnol Iberdrola, Shell, TotalEnergies en duo avec l’Allemand RWE et le Suédois Vattenfall en collaboration avec Skyborn Renewables France.

Ce parc d’une puissance d’un gigawatt pourra alimenter en électricité 2 millions de personnes. EDF bénéficiera d’un tarif garanti d’achat d’électricité pendant vingt ans pour rentabiliser son investissement dans le premier parc éolien français en mer situé dans une zone économique exclusive, à 32 km des côtes normandes.

EDF casse les prix

C’est Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui a annoncé la décision du gouvernement concernant la construction de ce parc nommé "Centre Manche 1". Pour se décider, l’État a suivi les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie qui respecte elle-même les règles de la Commission européenne pour formuler ses hypothèses. Celle-ci impose que le choix se base sur le prix de l’électricité qui sera proposé par le fournisseur. En la matière, EDF a largement remporté l’appel d’offres, en proposant un prix de 44,9 euros le mégawattheure.

Avec cette annonce, le producteur d’électricité conforte sa position dominante dans ce segment des énergies renouvelables. Sur les huit parcs éoliens offshore que compte la France, cinq sont sous pavillon EDF. Le consortium doit aussi avoir dans le viseur un autre appel d’offres pour un projet similaire situé dans la même zone, lancé en janvier 2022 et prévoyant un investissement entre 4 et 5 milliards d’euros. Son inauguration est prévue cette fois en 2032. La France continue ainsi de courir après son retard dans le secteur des éoliennes maritimes. Malgré le deuxième potentiel maritime d’Europe, l’Hexagone se situe encore très loin du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore des Pays-Bas. 

Tom Laufenburger

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