La synthèse de la commission d’enquête sur la souveraineté et l’indépendance énergétique est édifiante. Au-delà du fiasco qu’elle révèle, elle ébauche les contours d’une nouvelle méthode d’évaluation des politiques publiques, et trace le chemin d’un new deal énergétique.
Alors qu’un énième rapport du Giec vient rappeler l’urgence de la transformation forte, résolue, radicale des politiques publiques et économiques vers l’atteinte de nos engagements climatiques, Emmanuel Macron s’entête dans une réforme d’un autre âge.
La réforme des retraites a mis en lumière quelques farfelus, dont l’ambition suprême semble être d’un peu profiter de la vie. Qui sont ces épicuriens modernes, ces insatiables jouisseurs ? Comment en est-on arrivé à créer les conditions pour que de telles tentations émergent ?
Et si on balançait des milliards de particules d’aérosols dans l’atmosphère ou de poussières dans l’espace pour bloquer les rayons du soleil et ainsi réduire artificiellement la température de notre planète ? C’est le nouveau rêve démiurgique de certains scientifiques et entrepreneurs : prendre le contrôle de notre climat comme on tournerait de gauche à droite la molette d’un radiateur. Déconstruction d’un concept dangereux à plus d’un titre.
Entreprises et acteurs publics n’ont que ce mot à la bouche, marqueur indépassable de leur engagement écologique, sociétal ou climatique : "responsable". Comprendre, on fait comme avant, mais en mieux, en tout cas en moins pire. Une question de degrés, plutôt qu’une métamorphose. Face à l’ampleur de la crise climatique, on peut se demander si l’usage de ce terme n’en devient pas contre-productif, nous berçant dans l’illusion d’une évolution douce quand chaque jour nous rapproche davantage de la rupture.